mardi 27 décembre 2011

Benares

Goats by leendeleo
Goats, a photo by leendeleo on Flickr.
Dans le train pour Varanasi un voyageur marocain nout raconte que les trains dans la vallée du gange ont beaucoup de retard, à cause du brouillard. La brume n'est pas tellement un probleme dans nos contrées mais ici le conducteur doit pouvoir voir les feux signaletiques (et puis il y a les vaches sur la voie, pour changer!), et bien ca n'a pas loupé à l'heure ou nous devions arriver en gare, nous sommes arrivés à Allahdabad, à mi-chemin!




Six heures plus tard nous arrivions à Varanasi, quel confort d'être accuili par un gars de l'hotel qui avait deja payé le richshaw. L'hotel, plutot sympa, tres bonne cuisine. Les conseils du personel ne sont malheureusement pas gratuits et ici c'est un vrai système digne de la maffia napolitaine. Que l'on souhaite aller visiter un atelier de tissage de la soie, trouver un tailleur, faire un tour en bateau, ils proposent leurs services (c'est bien pratique) mais chargent à couvert le service d'au moins 30-40%. Et cette somme en plus vient bien sur de notre poche mais n'atterit jamais dans la poche du pauvre proprietaire de bateau qui rame comme un galerien. Autant dire qu'on a evité au maximum. Le temps à Varanasi etait froid quand nous sommes arrivés mais on a quand meme assisté avec tous nos habits en couche superposées à un concert de sithar, fabuleux! Le lendemain nous sommes allés acheté des bonnets et pulls, pour les hommes par contre pas de bonnets mais des "mufflers". En fait les indiens ont surtout froids aux...oreilles et portent leurs echarpes comme s'ils avaient une rage de dents, Leo s'est essayé au style (voir photo), mais finalement a opté pour un bonnet femme. Equipés nous avons commencés la visite des ghats.
Varanasi est une ville trés étrange. Pas de place centrale et de grandes arteres, à la place tout converge vers les ghats, especes de gradins le long de la rive du Gange, le fleuve sacré. Cela donne un dynamique intressante À cette ville, d'autant que sur les ghats pas de circulation. Il y a tant de chose à voir que nous sommes restés assis au bord de "notre" ghat la premiere matinée. Il se trouve que c'etait justement à cotè d'un ghat de cremation (le plus petit). Il faut vraiment observer pour comprendre ce qui se passe. Des hommes arrivent avec une corps recouvert de tissus brodés dorés qu'ils portent sur une sorte de civiere. Le corps est d'abord ramené au bord du Gange ou il est trempé plusieurs fois, ils remplissent la bouche du mort de l'eau du Gange puis barbouille les extremités d'une substance (on s'est dit que ca aidait certainement à la combustion et donnait une odeur?). L'ainé de la famille du mort est habillé tout en blanc et à la tête rasée (à part une petite meche à l'arriere). C'est lui qui met le feu au buchet sur lequel est ramené le corps. Au debut j'ai cru que c'etait des pretes ces types en blanc, mais les pretes sont plutot en orange. On a rencontré un indien, Ahmet, avec qui on a partagé une partie de la journée sur les ghats et contre toute attente, il n'avait pas d'arriere pensée mercantile! On a attendu qu'il finissent par nous dire "I have a friend who has a shop..." mais non! Sur les ghats en dehors des cremations, les gens se baignent (pour se laver mais aussi pour se purifier apres la cremation), lavent le linge, jouent au cricket (pour les enfants), vendent des fleurs pour les cremations, et surtout ne font rien, beaucoup sont là, à ne rien faire (comme nous).
L'ambiance est vraiment particuliere, calme et sereine comme nul par ailleurs dans la ville et en même temps tellement macabre avec ces feux qui ne s'eteignent jamais. Parfois meme joyeuse avec à cotè les enfants qui jouent, les chêvres qui se chamaillent, les chiens qui se battent pour recuperer un os dont la forme ne fait de doute sur l'origine (un col du femur pour etre exact).
Je me rends compte qu'on a pas decrit les rues en inde, et Varansi est le summum du chaos. Des ordures partout, des bouses de vaches, une circulation d'enfer. Ca donne pas trop envie, decrit comme ca, mais on s'habitue et on voit plus loin que les immondices finalement. Du fait de l'etroitesse des ruelles c'est un peu encombrant ces vaches quand meme.
J'avais une image assez negative de la ville avant de venir en autre à cause d'un bouquin lu il y a quelques années (flash ou le grand voyagage), un recit d'un voyage à travers les pays et les drogues dans les années 70. La scène décrite à Benarés etait celle d'un enfant se faisant amputer d'une jambe par son pére pour mieux mendier. Par hasard j'ai justement retrouvé ce bouquin (dont je n'arrivais en fait plus à me rapeller le nom ni l'auteur) sur une étagére de la guesthouse ou nous sommes restés. Le Varanasi que l'on a vu n'etait par chance par celui là, qui je l'espere est devenu rarité et finalement elle m'a bien plu cette ville inimaginable.

3 commentaires:

  1. Ni verkar som vanligt vara ute på ett riktigt äventyr. Härligt! :)

    Här hemma i Sverige och Sundsvall har vi haft en storm som passerat efter jul. Den fick heta Dagmar. Många som är strömlösa fortfarande, fast stormen drog förbi under måndagsnatten.

    Nåväl ser fram emot och få läsa och se mer av äventyret.

    Gott nytt år på er!

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  2. Vi kanske fick samma storm? Tror dock inte att vara hette Dagmar :-)
    Gott nytt ar till dig!

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  3. Visiblement, à Varnasi vous êtes vraiment entrés dans l'ambiance indienne:du coup malgré les aspects négatifs (et il y en a !!!), vous avez eu un peu (parce que nous restons immergés dans notre culture) accès cette autre part d'Inde que j'avais moi même trouvée fascinante.
    F.
    P.S. : j'aime beaucoup les chèvres en pull.

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